De portraits en portraits se déclinent des figures anonymes ou historiques qui appartiennent tous à la même mythologie personnelle, celle de l’homme face à sa propre finitude.Dans la peinture de Pascal Briba, ses visages à l’âme perturbée sont porteurs d’un vécu et d’une destinée inachevée. Un roi, peut être déchu, pose un regard mélancolique sur son propre royaume tandis qu’un marquis décadent est en proie à ses fantasmes héroïques perdus. Les yeux souvent sont grands, voire immenses comme s’ils étaient le début et la fin de toute représentation. Ils dévorent l’espace de leur présence. « Le vagabond » avec ses yeux écarquillés, voit son apparence transcendée par la couleur tel un fou du roi ou un arlequin à la scène absente. Autour de lui, le monde se dilue en multiples coulures préfigurant une dislocation probable. Le traitement pictural se fait agité et dense. La couleur intense scande l’espace, parfois un trait nerveux, sauvage et exprime une radicalité de l’expression qui dépasse toute forme convenue de représentation. C’est une déflagration colorée dont la qualité expressive ne tient pas au bien peindre, mais à une sorte de disjonction du figuratif. L’humanité se recherche, s’éprouve parfois dans le religieux par un lyrisme coloré qui transpire d’émotions les plus diverses. Mais nulle morale.
J'ai rencontré Pascal Briba lors des expositions collectives montreuilloises "Las Noches de Los Muertos. Nous avons souvent exposé ensemble ensuite. Il a animé avec moi les ateliers des Beaux Mercredis. Très touchée par son travail, je suis aussi totalement admirative de l'homme et de sa générosité.Un ami qui vous veut VRAIMENT du bien, une magnifique rencontre.
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